Le fait est que le Prophète a enseigné que le fait d'avoir recours même à un travail licite mais ne jouissant pas d'un haut statut dans la société valait mieux que de vivre, sans raison valable, aux dépens des autres : Le Prophète a dit : "عن الزبير بن العوام رضي الله عنه، عن النبي صلى الله عليه وسلم قال: "لأن يأخذ أحدكم أحبلا، فيأخذ حزمة من حطب، فيبيع، فيكف الله به وجهه، خير من أن يسأل الناس، أعطي أم منع" : "Que l'un d'entre vous prenne des cordes, porte un fagot de bois sur son dos, le vende, et que Dieu préserve ainsi son visage, cela vaut mieux pour lui que de demander la charité aux hommes, qu'on lui donne quelque chose ou pas" (al-Bukhârî, n° 2244 etc., Muslim, n° 1032). Hadith: Ô Allah ! Donner a manger aux pauvres est un rameau de l'islam . Fatwa Date: 18-8-2002 Imprimer. Email This BlogThis! Il y a par ailleurs cette autre parole du Prophète : "عن أنس، أن رسول الله صلى الله عليه وسلم قال: "اللهم أحيني مسكينا وأمتني مسكينا واحشرني في زمرة المساكين يوم القيامة" : "O Dieu, fais-moi vivre pauvre, fais-moi mourir pauvre, et ressuscite-moi le jour du jugement dans le groupe des pauvres" (at-Tirmidhî, n° 2352). Ces limites et orientations sont matérialisées par le licite et l'illicite. Il leur indiqua que la perte de ceux qui les ont précédés était due au fait qu'ils appliquaient les peines légales aux faibles et aux pauvres, et délaissaient les riches et les puissants, si bien que le chaos, le mal et la corruption se sont répandus parmi eux, et qu'ils ont mérité la colère et le châtiment d'Allah. Encore : Non, vous saurez !" Réponse Louange à Allah. Celui qui secourt les pauvres : Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux. أعاذنا الله تعالى من ذلك، ورزقنا الكفاف من العيش" (Silsilat ul-ahâdîth as-sahîha, tome 1 p. 254) (voir aussi Fiqh uz-zakât, al-Qaradhâwî, p. 617). Il y a deux possibilités concernant le terme traduit ici par "pauvre", et qui, dans le texte de cette parole du Prophète, vient de la racine "maskana"... L’idée surprend et pourtant, elle fonctionne. Il faut se souvenir que l'islam demande à l'homme de savoir gérer son rapport aux biens matériels tant au niveau de son cœur (qu'il n'en fasse pas une "divinité") qu'au niveau de ses actes (acquérir et utiliser des biens dans le cadre de ce qui est permis). Ici, c'est selon le besoin et l'envie, sans restriction autre que celle du licite (et ce aussi bien en matière de partenaire qu'en matière de pratiques).). MediaTIC. On a besoin des biens matériels et il faut en acquérir pour vivre. – Tu demandes souvent d'être protégé de la dette, lui fit un jour remarquer quelqu'un. La patience se fait donc dans l'action et ne signifie pas passivité. --- Ces biens matériels ne sont pas non plus des objectifs en soi en islam, qui ne fait donc pas non plus de la richesse (niveau 2.3) quelque chose de recommandé. يقول: "آكل كما يأكل العبد وأجلس كما يجلس العبد"" : "Aïcha, si je l'avais voulu, des montagnes d'or viendraient avec moi. Interprétation des rêves, roqya, djinn. Mais quant à celui qui les acquiert hors de leur droit, il est comme celui qui mange mais ne se rassasie pas" (al-Bukhârî, 6063 etc., Muslim, 1052). La notion du "juste nécessaire" (kafâf) varie ainsi en fonction des personnes, des lieux et des époques : "فائدة الحديث: فيه وفي الذي قبله دليل على فضل الكفاف، وأخذ البلغة من الدنيا والزهد فيما فوق ذلك، رغبة في توفر نعيم الآخرة، وإيثارا لما يبقى على ما يفنى، فينبغي للأمة أن تقتدي به صلى الله عليه وسلم في ذلك. Puis les gens présents se mirent à parler de la richesse matérielle [est-elle autorisée ou non, souhaitable ou non]. Ainsi, du hadîth cité plus haut : ""اللهم أحيني مسكينا وأمتني مسكينا واحشرني في زمرة المساكين يوم القيامة" : "O Dieu, fais-moi vivre pauvre, fais-moi mourir pauvre, et ressuscite-moi le jour du jugement dans le groupe des pauvres", une autre interprétation que celle que nous avons vue est possible : il se peut que le Prophète ait bel et bien voulu parler ici de "pauvreté" au sens de "faqr", demandant en fait à Dieu de faire en sorte que le niveau que lui possède soit en-deçà de celui dont sa maisonnée bénéficie (pour laquelle, comme nous l'avons vu, il a demandé le niveau suffisant (kafâf)) : cela pourrait signifier qu'il considérait suffisant (kafâf) pour lui ce qui était moindre que ce qui l'était pour sa maisonnée et, de façon générale, la société dans laquelle il vivait. No comments: Post a Comment. Ou bien au contraire leur recommande-t-il de s'enrichir le plus possible ? Informatique, téléphonie & multimédia. ( Voir Nayl al-awtar,5/145 et as-Siradj al-wahhadj,563) Ahmad dit: « Nous nous conformons au hadith d’Ibn Abbas (P.A.a) : Il faut manger un tiers,donner un tiers en cadeau et offrir aux pauvres un tiers. Cependant, peu de temps passa que les Compagnons aisés, mis au courant de ces formules d'évocations, se mirent à les réciter eux aussi. Pour 30 jours (c'est-à-dire pour le mois de Ramadan), il sera suffisant de donner 52 kg. 6. La santé (physique) est [cependant], pour celui qui est pieux, (bienfait) meilleur que la richesse. "عن أبي سعيد الخدري، أن ناسا من الأنصار سألوا رسول الله صلى الله عليه وسلم، فأعطاهم، ثم سألوه فأعطاهم، حتى إذا نفد ما عنده قال: "ما يكن عندي من خير فلن أدخره عنكم، ومن يستعفف يعفه الله، ومن يستغن يغنه الله، ومن يصبر يصبره الله، وما أعطي أحد من عطاء خير وأوسع من الصبر" : "Personne n'a reçu de don meilleur et plus vaste que la patience" (Muslim, n° 1053). فقال رجل: ويعدلان؟ قال: "نعم" : "O Dieu, je cherche Ta protection contre l'incroyance et la pauvreté. فقال النبي صلى الله عليه وسلم عند ذلك: "نبيا عبدا." (Fayd Al Qadir, hadith n°9825) "La main qui donne est meilleure que celle qui reçoit." J'ai choisi d'être prophète-messager" (MF 35/22) (rapporté par at-Tabarânî dans al-Kabîr sur la foi de Ibn Abbâs, 10686). Agir pour la résorption de la pauvreté se fait en islam par le travail pour tous ceux qui en sont capables, et par l'entraide et la redistribution de la richesse (par la zakât etc.) قال: "إن رسول الله صلى الله عليه وسلم كان يقولهن في دبر الصلاة" : "O Dieu, je cherche Ta protection contre l'incroyance, la pauvreté et le châtiment de la tombe" (an-Nassâ'ï, n° , Abû Dâoûd, n° 5090). Ce Hadîth rappelle que se percevoir comme n'en ayant jamais assez fait de l'homme riche un homme qui est au fond de lui-même pauvre, puisqu'il n'est pas heureux de ce qu'il a. Ce Hadîth est vrai, mais ne concerne pas directement le débat dont nous traitons ici. --- "عن عقبة بن عامر قال: صلى رسول الله صلى الله عليه وسلم على قتلى أحد بعد ثماني سنين، كالمودع للأحياء والأموات، ثم طلع المنبر فقال: "إني بين أيديكم فرط، وأنا عليكم شهيد، وإن موعدكم الحوض، وإني لأنظر إليه من مقامي هذا، وإني لست أخشى عليكم أن تشركوا، ولكني أخشى عليكم الدنيا أن تنافسوها." "عن ابن شهاب، قال: أخبرني أنس بن مالك، أن رسول الله صلى الله عليه وسلم قال: "لو أن لابن آدم واديا من ذهب أحب أن يكون له واديان، ولن يملأ فاه إلا التراب، ويتوب الله على من تاب" : Le Prophète a dit : "Si l'homme avait une vallée pleine d'or, il voudrait en avoir deux" (al-Bukhârî, n° 6075, Muslim, n° 1048). Aussi, ce Hadîth qui demande de se suffire de ce qu'on a évoque en fait la disparité des potentiels entre les hommes. Il faut aussi noter que s'il est une pauvreté (faqr) absolue, facilement reconnaissable, et une richesse (ghinâ) tout aussi aisément reconnaissable, il est d'autres situations où pauvreté et aisance sont relatives : selon un égard, il s'agit de pauvreté (faqr), mais selon un autre, il s'agit de suffisance (kafâf). Par ailleurs, il est un autre Hadîth où on lit que des Compagnons pauvres sont venus dire au Prophète que les Compagnons aisés pouvaient accomplir, en sus des mêmes actions pieuses qu'eux, des actions que eux ne pouvaient pas faire, telles que l'aumône. Et ne sème pas le mal sur terre [par le biais de tes moyens matériels]. "عن صهيب، قال: قال رسول الله صلى الله عليه وسلم: "عجبا لأمر المؤمن، إن أمره كله خير، وليس ذاك لأحد إلا للمؤمن، إن أصابته سراء شكر، فكان خيرا له، وإن أصابته ضراء، صبر فكان خيرا له" : "Le cas du croyant est étonnant : tout est bien pour lui. Ne nourrissez pas les pauvres de ce que vous ne mangez pas. La richesse est celle de l'âme" (al-Bukhârî, Muslim et autres). Donner aux pauvres c’est prêter à Dieu. Un développement qui ne se résume pas à produire toujours plus et toujours plus vite pour vendre plus, se faire plus d'argent et pouvoir alors consommer plus, mais qui tienne compte de l'éthique humaine, des besoins des autres humains et des droits de la nature. Votre rendez-vous est au Bassin ; je le vois de là où je me trouve. فنظرت إلى جبريل عليه السلام فأشار إلي أن ضع نفسك. La pauvreté n'est pas quelque chose que l'islam recommande de chercher à avoir ; c'est-à-dire que l'islam n'enseigne pas que, pour pouvoir vivre dans la proximité de Dieu, il serait obligatoire ou au moins recommandé de souffrir de famine, de malnutrition, ou de ne pas avoir un toit pour s'abriter. FENDRETOUR donner aux pauvres THE ELDER SCROLLS ONLINE https://store.playstation.com/#!/fr-fr/tid=CUSA00086_00 "عن أبي سعيد الخدري، قال: قال رسول الله صلى الله عليه وسلم: (...) وإن هذا المال حلوة، من أخذه بحقه، ووضعه في حقه، فنعم المعونة هو، ومن أخذه بغير حقه كان كالذي يأكل ولا يشبع" : "Ces biens sont quelque chose de verdoyant et de sucré. Tout est ainsi devenu tributaire du profit et de la rentabilité. Le fait est que, si, sans tomber dans l'injustice envers son corps ou sa famille, un musulman renonce à ce qui constitue un certain confort matériel, ce dont il peut se passer (fudhûl ul-mubâh, wa huwa mâ lâ yahtâju ilayhi shakhsiyyan li adâ'ï wâjibâtihî wa lâ mustahabbâtihî, wa innamâ huwa min at-tahsîniyyât fi-d-dunyâ), avec l'intention de pouvoir bénéficier de davantage de richesses dans le paradis (et ce par le fait de pouvoir occuper son temps ainsi libéré à la pratique d'actions recommandées), cela est possible (mashrû'). Au contraire, comme nous le verrons plus bas, se sortir de cette misère et accéder à un niveau de vie suffisant (kafâf) sont choses souhaitables. Dans un hadith, il est déclaré : (Même si celui qui est en train d’apprendre la science a l’entretien pour 40 ans, il est permis de lui donner la zakat.) Je Te demande de faire le bien, de délaisser les actes répréhensibles et d’aimer les pauvres ! Et sois bienfaisant [envers les démunis] comme Dieu a été bienfaisant envers toi. – Oui, répondit-il" (an-Nassâ'ï, n° 5485, dha'îf d'après al-Albânî). "أَلْهَاكُمُ التَّكَاثُرُ {102/1} حَتَّى زُرْتُمُ الْمَقَابِرَ {102/2} كَلَّا سَوْفَ تَعْلَمُونَ {102/3} ثُمَّ كَلَّا سَوْفَ تَعْلَمُونَ {102/4}" : "La course à avoir plus vous distrait. Pour l'islam, la richesse (ghinâ) est permise sans être un objectif. Ainsi en est-il du musulman qui ne pourra pas supporter les rigueurs liées au fait de vivre du strict nécessaire et qui tombera alors dans des péchés tels que se révolter contre Dieu, ou lorgner vers la poche des gens aisés, etc. --- "عن أبي سعيد الخدري، قال: قال رسول الله صلى الله عليه وسلم: «إن أكثر ما أخاف عليكم ما يخرج الله لكم من بركات الأرض» قيل: وما بركات الأرض؟ قال: «زهرة الدنيا» فقال له رجل: هل يأتي الخير بالشر؟ فصمت النبي صلى الله عليه وسلم حتى ظننا أنه ينزل عليه، ثم جعل يمسح عن جبينه، فقال: «أين السائل؟» قال: أنا - قال أبو سعيد: لقد حمدناه حين طلع ذلك - قال: «لا يأتي الخير إلا بالخير، إن هذا المال خضرة حلوة، وإن كل ما أنبت الربيع يقتل حبطا أو يلم، إلا آكلة الخضرة، أكلت حتى إذا امتدت خاصرتاها، استقبلت الشمس، فاجترت وثلطت وبالت، ثم عادت فأكلت. Cela ne veut pas dire que si un musulman fait sciemment des efforts pour chercher à obtenir une certaine aisance matérielle dans ce monde, il n'aura rien dans l'au-delà. Le Prophète nous a incités à donner l'aumône dans plus d’un hadith, en encourageant par exemple les femmes à la faire : • « Donnez l’aumône, ne serait-ce que de certains de vos bijoux. وفي رواية ابن عباس: فالتفت رسول الله صلى الله عليه وسلم إلى جبريل كالمستشير له فأشار جبريل بيده أن تواضع. فقال أبي: أي بني، عمن أخذت هذا؟ قلت: عنك. La zakât ou zakat ou zakaat (زَكَاة zakāt) ; mot arabe traduit par « aumône légale » est le troisième des piliers de l'islam après l'attestation de foi et la prière.. donner aux pauvres non-musulmans. A adopter totalement ou partiellement la nouvelle religion de nombreuses personnes de la planète aujourd'hui, celle dont le credo serait "Toujours plus, toujours plus vite". À qui doit-on donner la zakat al fitr ? قال: "بل عبدا رسولا"" (Ahmad, 7160). Apprendre l'islam : prière, dou3a, hadith... Islam & pensées religieuses. En fait cela est autorisé (jâ'ïz), à condition que la plus grande partie de son énergie et son temps n'y soit pas consacrée et qu'on ne néglige pas de faire des efforts pour se rapprocher de Dieu (cliquez ici) et pour servir le dîn (cliquez ici). Nous avons déjà vu quelques limites sur le sujet : faire de l'argent l'objectif de sa vie n'est pas ce que l'islam enseigne ; vivre aux crochets des autres alors même qu'on a les moyens de travailler ne fait pas non plus partie des enseignements de l'islam. Cela ne signifie pas que tout musulman pauvre est plus proche de Dieu que tout musulman riche, mais que c'est le fait de ne pas chercher à acquérir plus que le nécessaire qui constitue l'idéal ("awlâ"), par rapport au fait de libérer davantage d'énergie et de temps pour les consacrer à autre chose. Or, le Prophète a déploré "l'époque qui viendrait, où les gens ne se soucieront pas de regarder d'où ils acquièrent leur argent : du licite ou de l'illicite" : "عن أبي هريرة، عن النبي صلى الله عليه وسلم، قال: "ليأتين على الناس زمان، لا يبالي المرء بما أخذ المال، أمن حلال أم من حرام" (al-Bukhârî, n° 1977). فقلت: يا رسول الله استغفر لي" (al-Bukhârî 4895) ; "فلما بلغت حديث أم سلمة تبسم رسول الله صلى الله عليه وسلم، وإنه لعلى حصير ما بينه وبينه شيء، وتحت رأسه وسادة من أدم حشوها ليف، وإن عند رجليه قرظا مصبوبا، وعند رأسه أهب معلقة، فرأيت أثر الحصير في جنبه فبكيت، فقال: "ما يبكيك؟" فقلت: "يا رسول الله إن كسرى وقيصر فيما هما فيه، وأنت رسول الله." – Cependant, ce propos de Ibn Taymiyya parle de la situation dans laquelle des personnes se trouvent sans l'avoir vraiment recherché : il s'agit par exemple du fait d'être riche soit par héritage, soit parce qu'on s'est enrichi avant de se convertir à l'islam ou avant de se soucier de façon conséquente du rapprochement avec Dieu ; et il s'agit du fait de travailler pour s'en sortir mais rester peu fortuné à cause des circonstances sociales dans lesquelles on est né, a grandi et continue à vivre, ou à cause de ses capacités personnelles très moyennes : on ne peut alors pas dire que l'islam enseigne que l'une de ces deux situation soit meilleure que l'autre. "Ne t'enorgueillis pas, Dieu n'aime pas ceux qui sont orgueilleux. Un ange est venu à moi dont l'assise est aussi grande que la Kaaba et a dit : "Ton Seigneur te salue et dit : "Si tu le veux, (tu seras) un prophète-esclave, et si tu le veux, (tu seras) un prophète-roi". Vous y trouverai les prêches et sermons des imam comme DR MOHAMMAD KINDO, ABOUBACAR SANA, ISMAÏL DERRA, DR AHMAD SAWADOGO, DR TIDIANE OUEDRAOGO, OUSMANE DICKO, HASSANE SORÉ, SOULEYMANE KINDO, MOHAMMAD … Mais à bien regarder, ce n'est pas là le sens de ce Hadîth, car d'autres Hadîths font l'obligation, pour qui en a les moyens, de travailler, d'autres font l'obligation de subvenir aux besoins de sa famille, des versets font l'obligation aux gens aisés de donner aux pauvres une partie de leurs économies (c'est la zakât). Cet ultime sermon eut lieu "5 jours" avant son décès (Muslim, 532), donc : soit le jeudi précédant le décès (Fat'h ul-bârî 8/178). Oubliées. Ainsi, d'une part l'islam enseigne qu'il s'agit d'acquérir et de dépenser ses biens en tenant compte des limites et des orientations que Dieu a fixées pour l'homme, par rapport aux nécessités de sa spiritualité, de la société dans laquelle il vit et de l'environnement (la nature) dans lequel il évolue. Et ce parce que lui était le modèle pour tous les humains à venir, parmi lesquels de nombreux parmi eux auraient à faire face à la pauvreté. La preuve de cela est tirée du Hadith d’après Nafée’ qui dit qu’Ibn ‘Omar (Qu’Allah l’agrée) la donnait à ceux qui en avaient le droit. Je Te demande de me pardonner et de me faire miséricorde et, si Tu veux soumettre un peuple à la tentation, fais-moi mourir en m’épargnant cette épreuve ! Le Hadîth qui dit : "عن أبي هريرة، عن النبي صلى الله عليه وسلم قال: "ليس الغنى عن كثرة العرض، ولكن الغنى غنى النفس" : "La richesse ne provient pas de la quantité de biens, mais la richesse est celle de l'âme" (al-Bukhârî, 6081, Muslim, 1051) ne concerne donc pas le débat, puisqu'il parle de "richesse de l'âme", qu'il oppose à "la pauvreté de l'âme" (ces deux formules sont présentes dans un Hadîth rapporté par Ibn Hibbân et cité dans FB 11/328). Il s'agit d'"une situation du milieu, en sorte que ni on ne soit touché ni par la faim ni on court à la recherche du superflu et le luxe" (Silsilat ul-ahâdîth as-sahîha, tome 1 p. 254). Mais ce par rapport à quoi j'éprouve de la crainte c'est que ce monde soit étendu sur vous comme il l'a été sur ceux qui étaient avant vous, que vous entriez en compétition par rapport à lui comme l'ont fait ceux (qui étaient avant vous), et qu'il vous distraie alors comme il les avait distraits" (al-Bukhârî, 6061 etc., Muslim, 2961). La pauvreté n'étant, nous l'avons vu, pas quelque chose que l'islam a rendu nécessaire ou même recommandé, et n'étant pas non plus quelque chose qui constituerait une fatalité face à laquelle on ne peut rien faire, l'islam vise à sa résorption, sans pour cela avoir recours à la disparition de la propriété individuelle. Un Hadîth rappelle : "عن أبي هريرة، عن النبي صلى الله عليه وسلم، قال: تعس عبد الدينار، وعبد الدرهم، وعبد الخميصة، إن أعطي رضي، وإن لم يعط سخط، تعس وانتكس، وإذا شيك فلا انتقش" : "Malheur à celui qui est esclave de la pièce d'or, à celui qui est esclave de la pièce d'argent, à celui qui est esclave du manteau, à celui qui est esclave du beau vêtement…" (rapporté par al-Bukhârî, n° 2730). Le propos de Ibn Taymiyya rappelle donc que le riche n'est pas en soi plus proche de Dieu que l'est le pauvre, et vice-versa : la richesse matérielle n'est pas un signe d'agrément de la part de Dieu, tout comme la pauvreté matérielle n'est pas une condition pour pouvoir se rapprocher de Dieu. --- "عن عمرو بن عوف أن رسول الله صلى الله عليه وسلم بعث أبا عبيدة بن الجراح إلى البحرين يأتي بجزيتها، وكان رسول الله صلى الله عليه وسلم هو صالح أهل البحرين، وأمر عليهم العلاء بن الحضرمي، فقدم أبو عبيدة بمال من البحرين، فسمعت الأنصار بقدومه، فوافته صلاة الصبح مع رسول الله صلى الله عليه وسلم، فلما انصرف تعرضوا له، فتبسم رسول الله صلى الله عليه وسلم حين رآهم، وقال: «أظنكم سمعتم بقدوم أبي عبيدة، وأنه جاء بشيء» قالوا: أجل يا رسول الله، قال: «فأبشروا وأملوا ما يسركم، فوالله ما الفقر أخشى عليكم، ولكن أخشى عليكم أن تبسط عليكم الدنيا، كما بسطت على من كان قبلكم، فتنافسوها كما تنافسوها، وتلهيكم كما ألهتهم" : Lorsque de nombreux Ansâr étaient venus dans sa mosquée pour la prière de l'aube, ayant entendu que Abû 'Ubayda avait rapporté des biens de al-Bahrayn. En effet, les besoins ne sont pas les mêmes selon que la personne est : Etudiant / Jeune travailleur Célibataire / Jeune travailleur Marié sans enfant / Jeune travailleur avec Enfants en bas âge / Travailleur avec Enfants semi-autonomes / Travailleur expérimenté, en bonne santé, et sans Enfant à charge / Travailleur en mauvaise santé / Homme âgé et fatigué / Vieil homme. Mais en fait d'une part les "pauvres" dont ce récit parle étaient des "pauvres" du niveau 2.1 (faqr) et non du niveau 2.2 (kafâf), auquel cas la "richesse" ici évoquée peut englober le niveau 2.3 (ghinâ) comme le niveau 2.2 (kafâf) ; or ce niveau 2.2 (kafâf) constitue effectivement l'idéal. La vraie question concerne donc uniquement le cas où l'homme se garde de tomber dans l'un de ces deux extrêmes sus-mentionnés : qu'est-ce qui est alors mieux pour lui (dans la mesure où cela sera pour lui une cause de plus grande proximité de Dieu) la pauvreté, ou bien l'aisance ? Et n'oublie pas ta part de ce monde. Par ailleurs, le hadith d’Abou Hourayra cite explicitement « le riche et le pauvre ». Ici nous parlons de "richesse" et de "pauvreté" matérielles, tentant de découvrir qu'est-ce que l'islam recommande des deux (Fat'h ul-bârî 11/330). En effet, pour l'islam le monde, l'argent et les plaisirs terrestres ne sont pas en soi de mauvaises choses ; c'est l'excès d'attachement à ces choses qui est mauvais (comme nous allons le voir plus bas). A l'intérieur du cadre des possibilités existantes pour un individu donné dans un milieu donné, l'individu peut ainsi, à son niveau personnel, agir pour se sortir de la pauvreté dans laquelle il se trouve. Ou adopte-t-il une position située entre ces deux extrêmes ? de farine. Le Messager d'Allah dit : « les gens les plus aimés par Allah sont ceux qui sont les plus utiles aux autres et les actions les plus aimées par Allah sont celles qui participent à donner de la joie à un musulman, soit en le soulageant d'une détresse, en remboursant une dette à sa place ou en soulageant sa faim. Le terme "kafâf" désigne : "ce qui est juste suffisant, sans être superflu ni insuffisant" (Shar'h Muslim). L'islam n'a pas enseigné cette vision des choses. Dans un hadith rapporté par Ibn Abas « Le Prophète (r) a imposé Zakat Al-Fitr comme purification pour le jeûneur des futilités et mauvaises paroles et comme nourriture pour les pauvres celui qui s’en acquitte avant la prière est considérée pour lui une Zakat acceptée, celui qui la retarde après la prière est considérée pour lui une aumône ordinaire » [7] A travers ce que Dieu t'a donné, recherche la demeure dernière. Le Prophète a aussi dit : "عن عبد الله بن عمرو بن العاص أن رسول الله صلى الله عليه وسلم، قال: "قد أفلح من أسلم، ورزق كفافا، وقنعه الله بما آتاه" : "A réussi celui qui est musulman, auquel Dieu a accordé de quoi subvenir à ses besoins, et que Dieu a fait se suffire de ce qu'Il lui a accordé" (Muslim, n° 1054). Le mot de la fin sera ce passage coranique, où est relaté ce que ses gens dirent à Coré, un homme très riche du peuple de Moïse (sur lui soit la paix) : Il s'agit même de leur donner les moyens et les outils de devenir suffisants. "عن عائشة زوج النبي صلى الله عليه وسلم أخبرته: أن رسول الله صلى الله عليه وسلم كان يدعو في الصلاة: "اللهم إني أعوذ بك من عذاب القبر، وأعوذ بك من فتنة المسيح الدجال، وأعوذ بك من فتنة المحيا، وفتنة الممات، اللهم إني أعوذ بك من المأثم والمغرم." Dans un hadith rapporté par Ibn Abas « Le Prophète (sws) a imposé Zakat Al-Fitr comme purification pour le jeûneur des futilités et mauvaises paroles et comme nourriture pour les pauvres celui qui s’en acquitte avant la prière est considérée pour lui une Zakat acceptée, celui qui la --- Le troisième niveau : le fait de posséder de quoi couvrir ses besoins essentiels et davantage encore (tahsîniyyât) : c'est là al-Ghinâ. Maintenant si un musulman fait des efforts pour acquérir l'aisance matérielle licite (hors cas de nécessité – dharûriyyât et hâjiyyât), il ne fait rien d'interdit : simplement le mieux (awlâ) est de se contenter du minimum nécessaire (kafâf), et ce afin, comme nous l'avons dit, de pouvoir libérer de l'énergie et du temps et les consacrer à autre chose que l'enrichissement. La Zakât est le fait que les gens donnent aux pauvres un certain pourcentage de ce qu'ils possèdent, à condition que l'objet soit leur propriété, et en leur possession depuis une année révolue et … "عن أبي هريرة، قال: قال رسول الله صلى الله عليه وسلم: "اللهم اجعل رزق آل محمد كفافا" : "O Dieu, fais que ma maisonnée ait comme subsistance ce qui couvre ses besoins" (Muslim, n° 1055). Newer Post Older Post Home. وإن هذا المال حلوة؛ من أخذه بحقه، ووضعه في حقه، فنعم المعونة هو؛ ومن أخذه بغير حقه كان كالذي يأكل ولا يشبع" : Une autre fois, le Prophète a dit : "Ce que je crains pour vous c'est ce qui sera ouvert sur vous de la fleur de ce monde et de sa parure". Quant à ceux qui souffrent de pauvreté (faqr, niveau 2.1), l'islam rend obligatoire à ceux qui ont les moyens de les aider financièrement. Par contre, l'islam ne fait pas de recommandation de se suffire de moins en matière de sexualité vécue dans le licite. يا عائشة أحبي المساكين وقربيهم فإن الله يقربك يوم القيامة" : "O Dieu, fais-moi vivre pauvre, fais-moi mourir pauvre, et ressuscite-moi le jour du jugement dans le groupe des pauvres" (rapporté par at-Tirmidhî, n° 2352). Et je ne crains pas, vous concernant, l'associationnisme, mais je crains que vous entriez en compétition pour (les richesses de) ce monde". --- L'une est que ce mot a été employé ici non pas dans le sens de "pauvreté" (ce que désigne le terme "faqr"), mais dans le sens de "niveau suffisant" (la même chose que ce que désigne le terme "kafâf") : le fait est que, parfois, le fait de vivre au strict minimum est considéré dans la société comme une forme de pauvreté. Plus encore : il se peut que pour une personne donnée (mu'ayyan), il soit mieux de se contenter de ce qui est, au regard de la moyenne des personnes de la société, est la pauvreté (faqr).